leducative : l'éducation positive (à l'école) partout
Développer notre résilience
Activités pour développer notre résilience
Qu'est ce que la résilience ?
C'est la fleur qui pousse à travers le sol dur.
C'est la capacité d'une substance ou d'un objet à retrouver sa forme initiale : l'élasticité.
C'est la capacité à se rétablir après un souci, un échec.
Les recherches ont prouvé qu'elle pouvait être enseignée, même si on possède de 30 à 50 % d'héritage.
A quoi sert la résilience ?
- à réguler les émotions,
- à contrôler l'impulsivité,
- à améliorer l'efficacité,
- à atteindre des objectifs,
- à développer l'empathie,
- à favoriser l'optimisme,
- à analyser les causes à effets.
Elle s'enseigne notamment par la thérapie cognitive comportementale (CBT : Cognitive Behavior Therapy). On considère qu'il existe un lien entre les pensées, les sentiments et les actions, c'est-à-dire que les croyances impactent les comportements. La thérapie cognitive comportementale permet de recadrer les compétences du bien-être.
L'optimisme et la résilience sont donc liées.
Pour favoriser la résilience, on va donc travailler sur nos pensées, nos croyances, d'où résulteront des comportements et des résultats.
Par exemple :
1. Croyance négative : Je ne suis pas intelligent. 1. Croyance positive : L'intelligence augmente avec le temps et l'entraînement.
2. Comportement : Je ne fais pas d'effort. 2. Comportement : J'apprends et je développe mes compétences.
3. Résultat : J'échoue. 3. Résultat : Je progresse.
Autre exemple
1. Evénement négatif : Je n'ai pas été sélectionné pour participer à la chorale.
2. Croyance du non-résilient : Ma voix est nulle. Je ne serai jamais bon en chant.
3. Sentiment et résultat : Je suis triste et j'abandonne.
1. Evénement négatif : Je n'ai pas été sélectionné pour participer à la chorale.
2. Croyance du résilient : J'ai besoin de m'entraîner davantage. La prochaine fois sera peut-être la bonne.
3. Résultat : Ok. Je vais pratiquer.
Lorsqu'on enseigne la résilience aux enfants, on utilise le ETR Model (Event, Thought, Result). C'est-à-dire qu'on va leur apprendre à rediriger leurs pensées d'eux-mêmes.
Tout d'abord, on peut leur faire prendre conscience des conséquences de nos pensées sur nos émotions et nos actions en cherchant ensemble à compléter un tableau. (Cf. activité "Faire le lien entre les pensées et les comportements).
Puis, on travaillera ensuite sur le style explicatif des situations en choisissant bien les mots que l'on utilise.
Il s'agit de se demander pourquoi les choses se passent comme elles se passent, et comment expliquer pourquoi c'est arriver. Pour cela, on utilise 3 points d'appui :
1. La personnalisation : est-ce que cela n'arrive qu'à MOI (JE)?
2. La permanence : est-ce que cela se passe TOUJOURS ?
3. L'omniprésence : est-ce que cela concerne TOUT ce qui m'entoure?
En apprenant à répondre à ces questions sans utiliser les mots comme je, toujours, jamais, tout, nous tendrons naturellement vers l'optimisme et donc vers la résilience.
En conclusion, il est bon d'éviter les phrases du genre : "Je suis bête. J'oublie toujours quelque chose."
Si les adultes disent facilement ce genre de phrases, les enfants qui les entendent les reproduisent, notamment à l'adolescence. Ce qui les fait perdre confiance en eux.
Nous avons des pensées à notre sujet qui sont éducationnelles, sociétales, familiales … et hélas, la majorité du temps, ces pensées sont plutôt négatives : « je ne suis pas capable », « la vie est dure », « c’est trop difficile pour moi », « je n’y arriverai pas », « je suis trop ceci ou pas assez cela », ou, une des pires à mon sens « je suis nul » !
Le problème c’est que nous croyons nos pensées. Nous ne les remettons pas en cause. Nous les acceptons comme des vérités. Et elles finissent pas nous définir . Et voilà comment la confiance en soi se détruit, petit à petit et nous empêche de faire face, d’être résilient.
Tout ce qu’on se raconte a une influence directe sur nos émotions, nos capacités à faire face, notre énergie …
Soyons vigilent aux pensées qui nous traversent l’esprit, et surtout il convient de les remettre en cause :
« est ce que cette pensée m’est utile, me sert, ou bien est ce qu’elle me dessert, me fait du mal ? »
Si la pensée qui se présente ne vous est pas utile, ne nous valorise pas, ne nous met pas en confiance, changeons la :
« je peux être capable, j’ai de la valeur, je peux y arriver, je serai plus fort quand j’aurai surmonté, je peux trouver des solutions »...
La gestion des pensées est donc un outil que l'on peut s'approprier en y travaillant ou que l'on peut enseigner aux enfants et adolescents, mais on peut aussi développer les muscles de la résilience en :
- s'entourant de personnes bien attentionnées et bienveillantes,
- connaissant nos propres forces (Faire une liste de ce que l'on sait faire. On n'est pas nul.),
- nous remémorant nos réussites face aux obstacles du passé,
- intégrant des émotions agréables dans la vie de tous les jours.
Je vous présente ici le Dr Ilona Boniwell qui est l’un des professionnels les plus renommés en Psychologie Positive et qui a fondé le premier Master en Psychologie Positive Appliquée (MAPP) en Europe. Dans la vidéo ci-dessous, elle vous présente la psychologie positive et l'importance de la résilience comme une compétence qui s'enseigne. Je suis désolée, cette vidéo est en anglais, mais vous pouvez suivre le sous-titrage en français si besoin, et même ralentir le débit de parole.